mardi 3 avril 2012

19 mars 2 avril, Guatemala, El Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica

Nous sommes le 28 mars 2012, je suis finalement arrive à Leon à quelques 100 km à l’est de Managua, Nicaragua.  Depuis que je suis entre en Amérique centrale, le soleil tape dur.  En fait c’est l’ennemi numéro 1.  Même que j’aime presque avoir le vent dans le visage car sinon c’est presque insupportable à partir de 10h le matin.  Je suis dans un petit hôtel au centre-ville de Leon.  C’est très gentil et l’hôtel est tenu par un britannique qui doit avoir à peu près 30 ans.  C’est beau, c’est propre et ça me coute 15$US.  La journée a été somme toute facile.  Je suis parti ce matin à 6h45 de l’hôtel de Somotillo à la  frontière El Salvador-Nicaragua.  Traversée la frontière a été du gâteau.  Je n’en reviens pas comme c’est facile,  D’ailleurs si cela n’avait été d’un groupe de jeune qui lave les camions à la frontière. Je serais passe tout droit sans m’enregistrer  au poste frontalier.  Après qu’on m’est indiqué où aller je me suis rendu devant un guichet ou j’ai fait le pied de grue pendant moins de quinze minutes pour me faire soulager de 15$ US.  Il n’y a toujours pas de timbres dans mon passeport qui authentifie mon entré au Nicaragua.  D’ailleurs dans mon passeport il y a seulement le timbre du Guatemala qui y figure tous les autres pays incluant les États-Unis ont regardé mon passeport et mon laisse entre sans rien y inscrire.
Jusqu’à maintenant le pays que j’ai le plus aime est le Guatemala, les gens sont sympathiques et c’est le pays le moins cher d’Amérique centrale.  C’est beau, c’est chaud et la mer est de toute beauté.  Il y a moins de tourisme.
J’ai traversé le Guatemala en trois jours, Il ne s’est rien passer de particulier sauf le denier soir alors que j’avais un CS prêt à me recevoir. Sa maison était un peu en retrait de la ville frontalière et je n’y ai pas pris attention.  Mais une fois sur les lieus après avoir roulé plus de 120 km ajouter un 20km supplémentaire c’est dur sur le mora,l surtout que je n’avais pas vraiment pris contact avec lui.  J’avais une adresse et un numéro de téléphone.  Je me suis rendu dans le village, j’ai arrêté le premier venu pour lui demander s’il connaissait l’adresse.  Les trois premières personnes à qui je me suis adressé n’avaient aucune idée de l’adresse.  Ici la majorité des gens ne fonctionne pas avec des adresses mais avec des noms de secteur puis par connaissance de la communauté. Souvent il n’y a pas de nom de rue.  J’ai finalement trouve quelqu’un qui s’en connaitre l’endroit exacte voulait bien m’aider à trouver, c’était un jeune homme, bien habille a la mode américaine.  Il parlait bien l’anglais et semblait heureux de pratiquer.  Il a trouvé l’endroit quoique cela a pris plus d’une demi-heure.  Il fait noir maintenant, nous sommes à l’adresse de mon CS, les voisins confirme nt que nous sommes au bon endroit.  Mais il n’y a pas de réponse à la maison.  Nous prenons le téléphone et nous appelons mon  CS pour réaliser qu’il est à Mexico et que la maison est vide.  Le jeune homme me propose de m’héberger pour la nuit.  L’offre est tentante car il dit vivre seul et qu’il a plein de place pour moi.  J’accepte et je le suis chez lui.  Nous nous enlignons de plus en plus dans des endroits mal éclairés et dans des rues étroites et plus nous avançons et plus mon nouvel ami semble être connus.  Finalement, nous arrivons dans une rue éclairée que par les lumières des maisons environnantes, tout le monde salut mon ami et l’atmosphère est très communautaires.  Petit  à petit mon nouvel ami me présente tantôt un cousin, un oncle, un ami, une tante, une petite cousine et cela n’arrête pas jusqu’à ce qu’on soit rendu chez lui.  Tout le monde est dehors à la fraiche.  Je suis présenté au père, à la mère, aux sœurs et frères ou demi-frères, la mère n’est pas la vraie mère mais la deuxième épouse de son père. Et ainsi de suite.  On me fait entrer dans un garage en terre  battu pour me rendre compte que c’est là que la famille vit et que mon ami y a une chambre .  Difficile de décrire.  Une petite chambre vide avec un lit, un grabat par terre, un meuble.  Pas de porte mais un drap suspendu.  A l’extérieur, sur la droite il y a une structure de béton qui sert d’évier, de douche, de salle de lavage  et de toilette.  Pas d’eau courante mais un grand bassin ou on puise l’eau à l’aide d’une petite écuelle de plastique.  Cette écuelle sert à puiser l’eau du bassin pour effectuer toutes les taches, elle sert de pommeau de douche, de chasse d’eau pour la toilette, pour fournir l’eau pour faire la vaisselle ou pour laver le linge ou pour se laver les dents le matin.  L’eau est froide mais après une journée au soleil, cette eau est quand même rafraichissante comme douche.  On m’accueille comme un roi, on me donne un siège au milieu de la famille, la mère me prépare un repas simple mais savoureux, on me pose mille et une question.  Mon espagnol est plus que médiocre mais je comprends suffisamment pour esquisser une réponse. Ce sont les réponses qui exigent de mes hôtes une bonne dose de patience et beaucoup d’imagination pour comprendre ce que je dis,  C’est plus comme jouer aux devinettes que d’avoir une grande conversation philosophique et puis il y a toujours mon ami pour fignoler la traduction ou remettre la conversation sur les rails.  On me sert une bonne bière froide, des tortillas a volonté, une viande qui est délicieuse et qu’on me dit être de la cabeza ( de la tête) je ne saurai jamais vraiment quelle partie de la tête je suis en train de manger,  ce n’est pas très grave car c’est délicieux. J’ai aussi  une salade et toutes sortes de choses fourrées dans de la pâte.  Je mange plein mon sous.  C’est gens sont vraiment pauvre, mais ils sont généreux, agréables, curieux, patients, hospitaliers et surtout heureux de partager avec un étranger.  Je ne me sens pas de trop, au contraire je suis reçu comme  un ami.  J’ai vraiment l’impression que les gens sont heureux de me recevoir chez eux et de partager avec moi ce qu’ils ont.  Ce genre de feeling n’arrive pas souvent même quand on voyage à vélo comme moi.  C’est une grâce du ciel.  Il faut la saisir et en profiter au max.  Ça pourrait être la seule de tout le voyage mais tout le voyage faut la peine, ne serais-ce que pour un seul de ces moments.  Je passe une soirée fantastique.  De plus, une fois la famille dispersée, mon ami me confie qu’il a passé quelques années aux États-Unis à Houston plus précisément, qu’il était illégal comme la plupart des mexicains et qu’il  été pris pour entrer dans les rangs de gangs de rues.  Qu’il a commis quelques crimes, qu’il a du participer à des batailles de gangs a plusieurs reprises, qu’il avait un revolver et qu’il l’a utilisé.  Qu’il a été pris par la police, juge et condamné à la prison.  Qu’il a purgé quatre ans dans les pénitenciers américains et qu’il a été expulsé du pays voilà quelques années.  Qu’il a une petite fille à Houston qu’il a eu avec une Nicaraguayenne mais qu’il ne peut aller les voir.  Qu’il attend encore quelques années pour faire une demande pour aller voir sa petite fille.  Qu’il ne regrette rien car il n’avait pas le choix.  Qu’il est un bon gars, qu’il croit en Dieu et qu’il espère une vie meilleure.  Une soirée comme cela, il n’y a pas un seul hôtel au monde qui peut te l’offrir.  Et moi, j’ai la chance de me la faire offrir sur un plateau d’argent.
Le lendemain matin tout le monde est debout à 6h. Il faut aller travailler.  On mange rapidement, sur le coin de la table, un café bouillie dans la marmite comme en camping mais qui est vraiment délicieux accompagné d’un petit pain sec et voilà.  Je reprends ma bicyclette, quelques photos d’usage  et je suis parti.  En quelques heures, je rejoins la frontière, passe au El Salvador et je commence à suer a grosse goutte tellement il fait chaud, le paysage est magnifique.  En fin de journée, je n’ai toujours pas trouvé d’hôtel et je commence à désespéré.  Au détour d’une route, on m’indique des hôtels à quelques km.  Je décide de me rallonger et d’aller voir.  C’est vers la mer et c’est écrit resort, j’aurais dû me douter.  Je vais me taper un 12 km dans de petite route pour arriver dans un endroit protégé par des guérites, et des gardes armés.  N’entre pas qui veut mais mon visage pâle et mon allure américaine me donne des passe-droits que je prends avec regret.  Ici on entre qu’avec réservation me dit le garde armée.  On me tend un téléphone comme si on me faisait un honneur.  Le type sans visage à qui je parle par l’intermédiaire d’un téléphone accepte de m’accommoder pour un soir pour la modique somme de 150$ US.  Poliment, je luis fait savoir que je ne paye pas ce genre de prix. Conversation terminée.   Un garde, gentiment me laisse savoir qu’il y a des hôtels moins chers dans le secteur, et de retourner sur mes pas et de tourner à gauche au bout de la rue.  C’est e que je fais,  plus de guérites, plus de gardes armées et je commence à frustrer. J’arrive à un hôtel, supposément la moins cher du coin, accompagne de deux gardes armés.  Je descends de vélo, on me reçoit avec beaucoup d’égard pour me dire que c’est 60$ US.  Je laisse transpirer mon caractère colérique, tourne les talons, enfourche mon vélo, et repart vers la grande route,  Tous ces simagrée me dérangent profondément.  Comment peut-on faire étale de tant de richesse dans un environnement si pauvre tout en refusant l’accès aux gens à qui appartient ce pays.  Si j’étais Salvadorien, comment réagirais-je à ce genre de comportement.  Tout le monde y trouve son compte vous me direz.  Non ce n’est pas vrai seulement quelques-uns et cela en creusant un fossé qui ne peut que s’élargir entre deux mondes qui pourraient tellement apprendre l’un de l’autre.  Sans lien direct, sans contact, sans communication on ne peut qu’engendrer la peur de l’un et la frustration des autres.  On aurait tellement à apprendre les uns des autres mais il faut se donner la chance.  En tout cas, je suis retourné sur mes pas, un peu fâché mais surtout déçu de mes contemporains.  J’ai trouvé un petit hôtel tout à fait acceptable à Acajutla, quelques kilomètres plus hauts avec piscines, climatiseurs et internet qui ne fonctionnait peu ou pas mais qui m’a permis d’entrer en contact avec tout le personnel. Ma chambre m’a couté 15$ avec le souper fourni.  Un super club sandwich servi dans ma chambre.  En plus je m’étais offert un melon que j’ai savouré en entier avec mon club.  Et comme l’internet ne fonctionnait que de façon intermittente, je me suis couché tôt.  Je suis reparti tôt le lendemain, pour me rendre à Zacatecoluca,  Une route qui longe la Pacifique, qui est sinueuse, et tout en montagne.  Un peu avant midi, je m’arrête en haut d’un promontoire,  sur le bord du Pacifique dans un petit restaurant  pour manger un cerviche.  J’adore les cerviche, c’est nourrissant, c’est frais et c’est léger.  Juste comme j’ai fini de manger, alors que je m’apprête à repartir, un autre voyageur à vélo arrête au resto.  C’est une Autrichien, professeur d’école qui en est à sa troisième ou quatrième visite en Amérique centrale à vélo.  Il est super sympathique et je reste avec lui.  Nous repartons vers les 13h.  La route est sinueuse, je suis un peu plus vite que lui mais il est plus constant.  Je le dépasse mais quand j’arrête  pour m’acheter de l’eau il me dépasse.  Je ne le retrouverai plus.  Aucun moyen de reprendre le contact, est-il derrière ou devant moi je ne le sais pas.  Je continue mon chemin en espérant le revoir dans un tournant mais peine perdu.  Je me trouve un petit hôtel et je m’installe pour la nuit.  Quand je repars au petit matin, j’ai l’intention de me rendre à San Miguel et de la passer la frontière pour le Nicaragua.  Le destin en avait décidé autrement.  La route était belle mais pas facile.  Il fait chaud et sa monte ou sa descend mais surtout il fait très chaud.  A quelques kilomètres avant d’arriver à San Miguel, le conducteur  d’un petit pick-up me fait des grands signes de m’arrêter.  Normalement, je leur envoi la main et je n’arrête pas.  Peut-être est-ce la fatigue, peut-être est-ce l’instinct mais je me suis arrêté, le type descend de son véhicule, traverse la rue et me demande en anglais d’où je viens.  Je lui réponds du Canada, de Montréal et le gars me regarde avec un large sourire et me répond moi aussi.  Je venais de rencontrer Jose Ines Garcia, un salvadorien qui a été élevé et a grandi à Montréal.  Pendant la guerre du Salvador la famille a émigré au Canada.  José avait alors 10 ans.  Il ne savait ni lire, ni écrire et était déjà à son jeune âge pécheur.  A l’âge de vingt ans, trouvant que sa vie ne va nulle part, il décide de prendre son vélo et de se rendre dans son pays d’origine.  L’expérience a été marquante et chaque fois qu’il rencontre  un cycliste étranger sur la route il ne peut s’empêcher de lui offrir le gite.  Il a ainsi accumule un nombre impressionnant de visiteurs de partout dans le monde et s’est avec joie qu’il se rappelle de chacun d’eux.  Jose est propriétaire d’un petit magasin général dans son village de Chirilagua, il est marié a une salvadorienne et ils ont deux jeunes enfants qui sont adorable.   Jose a aussi un enfant au Québec avec une Québécoise.  La rencontre sur la route est brève, on embarque le vélo sur les victuailles qui est allé acheter à San Miguel pour son commerce et nous voilà parti pour le magasin général.  On déballe tous les achats et on repart pour la maison.  On arrêtera donner des œufs a un petit commerce tenu par une vieille dame dans un village voisin, et j’apprendrai plus tard que Jose est impliqué dans sa communauté, qu’il a été président de ce qu’on pourrait appeler la chambre de commerce de son patelin et qu’il a été à l’origine de la construction du centre communautaire du village ainsi que de l’école préscolaire u va son fils aujourd’hui.  Avant de rentrer à la maison, Jose arrête dans un petit boui-boui pour commander des pupuchas, une espèce de pate fourre avec de la viande et du fromage qu’on mange avec de la salade de choux et des sauces plus ou moins piquantes.  C’est délicieux.  Après le repas on se rend dans l’arrière-pays dans le minuscule village  d’où vient sa femme Marie.  Ici on est dans le EL Salvador profond, et si l’eau courante se rends maintenant au village, cela ne veut pas dire que toutes les maisons ont des robinets mais qu’au lieu d’avoir un puits et de charrier l’eau a chaque jour, l’eau est acheminé directement dans la maison dans un grand réservoir dans lequel on puise pour satisfaire à ses besoins.  De ce que j’ai vu, les maisons ont des planchers en terre battue, pas de pièces spécifiques mais plutôt un « open air concept ».  La cuisine est réduite à un poêle de ciment qui brule bois ou charbon, ou on cuit à feu ouvert, la chambre à coucher est un hamac suspendu  ou il y a un courant d’air.  Les gens vont pieds nus, il y a deux autos dans tout e village et ici on marche. Les autobus sont sur la rue principale a quelques deux kilomètres du village.  Les gens sont souriants, il y a plein d’enfants et tout le monde semble être dehors.  Pendant que Jose s’occupe de ses affaires, je fais la causette avec un résident qui me montre des cashews encore dans leurs écailles a être séchés avant d’être cuit pour être finalement vendu partout dans le monde a prix d’or.  Je suis convaincu maintenant que ce n’est pas le cueilleur ou celui qui prépare la délicieuse noix qui en retire le plus de profit mais les intermédiaires qui manipulent la noix vers le  consommateur.  Je me dis que je vais faire un véritable effort pour encourager le marché équitable à mon retour au pays.
Le lendemain je décide de rester car Jose m’a convaincu que prendre le petit bateau qui traverse directement au Nicaragua me sauverait une journée complète de vélo, je n’aurais pas besoin de passer par le Honduras et que ce serait une expérience de plus pour moi.  Il fait quelques appels avec les passeurs du port de La Union et croit qu’il y de bonnes possibilités qu’il y ait un voyage partant lundi.  Je décide donc de rester surtout que j’ai envie de prendre une journée de repos, visiter San Miguel et aller à la plage sur le Pacifique.  Et nous ferons tout cela, Une super journée passée avec une famille sympathique et accueillante et je peux parler français avec un chum du Québec.
Malheureusement, le bateau ne partira pas comme prévu car les clients potentiels ne se sont jamais matérialisés alors la prochaine traversée est prévue pour mercredi.  Je décide donc de partir et de passer par le Honduras.  J’ai passé un deux jours extra avec mon ami Jose et j’espère vraiment que j’aurai la chance de le revoir.  Peut-être au Canada car il se promet bien de revenir d’ici quelques années.
Le Honduras c’est passe vite, je m’en suis presque pas rendu compte et je me suis retrouve au Nicaragua.  C’est deux pays sont pauvre.  Quelqu’un sur la route m’a dit un jour; « quand tu traverses une frontière, tu n’as qu’à regarder l’état des autobus locales pour savoir dans quel genre de pays tu entres »  et ce n’est pas faux.  Ici les autobus sont vieux et crachent une fumée noire, les bagages sont empilés pêle-mêle, quelques fois ont peux voir un type assis et même debout sur le toit pendant que l’autobus roule.  C’est très pittoresque mais ce n’est pas une indication d’un PNB trop élevé.  Cela n’empêche aucunement les gens d’être gentils et généreux.  J’ai traversé le Honduras en moins de 48 heures et le Nicaragua en trois jours.  Le 29 mars, j’étais à Managua capitale du Nicaragua,  et j’étais fatigue, j’avais roule fort pendant plusieurs jours, sous un soleil de plomb et la journée avait été longue.  Je n’arrivais pas a trouvé d’hôtel a pris modique et lentement, petit à petit je me suis retrouvé en dehors de la ville.  Les gens me disaient toujours qu’il y avait un hôtel pas loin, quelques kilomètres mais je me suis tape au moins une vingtaine de kilomètres avant qu’un policier m’indique précisément un hôtel à proximité.  Il était tard, j’ai roulé un petit kilomètre, tourne à l’église comme il m’avait indiqué et je me suis engagé sur une route de terre battue parsemée de blocs de ciment cassés et de gros cailloux qui descendait a 45°.  Je me suis engagé quand même.  J’avais des enfants qui me suivaient amusés, des chiens qui jappaient après mon vélo.  Mon seul but était d’éviter les trous, les cailloux et les niño mais tout cela était plutôt rigolo,  bon enfants voir même amusant.  Je croyais vraiment arriver dans un petit hôtel de fond de village ou j’aurais une chambre plus que modeste pour quelques dollars.  Je suis arrivé devant une grande porte blindée, avec garde souriant qui m’invitait à entrer.  De l’autre cote de l’enceinte de ciment, un domaine de verdure et de fleurs, de belles allées en macadam ou chaque pierre a été minutieusement placée et de chaque côté, de mignonnes petites cabines individuelles.  Je me revoyais au El salvador dans un « resort » de richissimes nord-américain.  J’ai été accueilli par une charmante hôtesse qui parlait très peu anglais et entre mon mauvais espagnol et son peu d’anglais on s’est très bien compris.  Les cabines se louaient normalement  70$ US et elle était prête a me la laisser pour 40$ US.  J’étais vraiment mal pris, il faisait maintenant sombre, et je ne pouvais repartir alors j’ai accepté.  Je me suis installé dans la cabine 5. Et j’ai décidé d’aller dans le village voir ce que je pourrais trouver pour manger.  Rien, absolument rien.  Je suis revenu au domaine et je me suis résolu à aller au restaurant situé près de la piscine en haut d’une petite colline.  Là, je me suis assis à une table derrière une grande table ou était assis une dizaine de jeunes américains.  J’ai engagé la conversation.  C’était des étudiants qui prenait leur « school break »  et qui avaient amasses leur argent en faisant des laves autos et des tombolas pour faire un projet humanitaire au Nicaragua.  Ils étaient vraiment sympathiques et surtout ils mangeaient des spaghettis avec de véritables petits pains à l’ail toastes.  Ce que j’ai aussi commandés.   Ils étaient encadre par deux Nicaraguayens  qui m’ont invité à me joindre à eux a la table.  Nous avons beaucoup parlé de leur projet et de mon voyage.  J’ai passé une super de belles soirées. On m’a offert le repas, incluant les boissons gazeuses que j’avais prises.  Après le repas, les jeunes sont tous partis dans leurs dortoirs respectifs et je me suis entretenu avec les cadres nicaraguayens.  On a parlé de la qualité des chambres et de la beauté de l’emplacement et l’organisateur m’a laissé très rapidement savoir que les jeunes couchaient dans des dortoirs et que le cout était vraiment acceptable.  J’ai alors mentionné que je n’avais jamais payé une chambre aussi cher depuis mon départ et que normalement j’essayais de trouver des hôtels entre 10$ et 15$ US. Il m’a alors dit qu’il pouvait peut-être faire quelques choses pour moi. Plus tard, il m’a aussi offert de faire faire un lavage car l’hôtel était équipé de laveuse /sécheuse et la cuisinière/serveuse était aussi la blanchisseuse de l’hôtel.   A la fin de notre conversation nous sommes partis chacun de notre côté et j’ai oublié la question du cout de la cabine.  Une dizaine de minutes après mon retour à ma cabine, il est revenu avec l’argent, la chambre me coutait 15$ US.  Pour cette somme, j’ai eu une magnifique chambre tout équipé, un souper et un déjeuner, mon linge lavé et séché parfaitement.  J’ai aussi pu appeler CKOI Outaouais pour mon entrevue que j’ai loupe à cause du décalage horaire mais qui m’a rien cout car le personnel de l’hôtel a catégoriquement refusé que je règle les frais de la communication.  C’est alors que j’ai vraiment compris que je parlais depuis hier avec l’organisateur du groupe mais aussi avec le propriétaire de l’hôtel.  Je suis parti après le petit déjeuner en me disant que j’avais certainement des anges qui me protégeaient quelque par la haut.
Je me suis rendu  a Rivas, une petite ville sans prétention.  Je me suis arrêté sur le chemin a la sortie de la ville dans un resto qui était aussi un hôtel, l’hôtel semblait correct et le patron me demandait  300 Cordoba (environ15$ US) pour la chambre avec internet.  J’ai vite dit oui et je m’apprêtais à visiter la chambre quand le monsieur a exigé un autre 20 cordobas (environ 1$ US) pour avoir une connexion internet.  Je ne sais pas pourquoi mais cela m’a vraiment choque, j’ai dit non, j’ai regardé le type et je lui ai dit je ne paierai pas de supplément pour avoir une connexion, c’est 15$ un point c’est tout et il m’a répondu pas d’internet.  Je me suis retourne, j’ai pris mon vélo et je suis parti.  Pas fort comme négociation mais son attitude m’a vraiment agace.  Je suis parti croyant vraiment que je trouverais un autre hôtel pas loi.  Mais la ville a tranquillement disparu et je pédalais toujours, je me suis tape un 30 km facile.  Toujours pas d’hôtel et toujours pas de ville.  Je m’arrête dans le premier restaurant sur le bord du chemin pour demander ou je pourrais trouver un hôtel pas loin.  La tenancière me dit qu’il a quelques hôtels pas très loin en continuant mon chemin vers le sud.  Puis elle me demande combien je suis prêt à payer.  J’ai répondu 10$ maximum 15$ et elle m’a offert une petite maisonnette derrière le resto, normalement utilise par son fils qui travaille maintenant a l’extérieur.  Elle me demandait 15$.  Et j’ai accepté. J’ai mangé une soupe de queue de bœuf avec viande et petits légumes puis un cerviche, j’ai pris deux bières et je me suis couché après une bonne douche.  J’ai passé une très bonne nuit car il n’y avait aucun bruit et aucune lumière.  Le matin, je me suis réveillé à 6h et à 6h20 j’étais parti.  Je me suis rendu à Liberia, où j’ai trouvé un hôtel assez rapidement en plein centre-ville.  Devant l’hôtel, il y avait un vendeur de vélos et une grosse affiche  de Louis Garneau.  Je me suis dit que le type devrait avoir des chambres à air.  Je suis entre et j’ai acheté cinq chambres à air, puis une chaine shimano pour remplacer celle qui saute depuis que je suis sorti des États-Unis.  Le type m’a convaincu que juste changer la chaine ne règlerait pas le problème et que je devrais changer mes plateaux et mes pignons aussi.  Finalement, après avoir fait faire presque deux heures de surtemps à tout le personnel, je suis sorti avec une facture de 100$US et un vélo qui marche au quart de tour.  Je ne me suis jamais rendu à l’hôtel qu’on m’avait conseillé car juste devant le marchand de vélos, il y avait un hôtel qui me faisait une chambre pour 14$US.  C’était minuscule, avec la toilette juste à côté de mon lit sans séparation.  Mais il était tard, et j’étais fatigué alors j’ai pris la chambre et je suis allé manger dans le resto juste a cote de l’hôtel, je suis entre pour mettre à jour mon blog mais la connexion internet n’a jamais fonctionné.  Par contre j’ai rencontré un couple de jeunes canadiens qui voyageaient pour la première fois sac à l’épaule et nous avons discuté voyage puis je suis allé me coucher.
Je suis parti vers les 7h30.  Vers le 10h30 je n’avais toujours pas mange alors j’ai décidé de m’arrêter au premier restaurant pour déjeuner.  Le resto était plutôt chic mais j’avais besoin de boire et de manger alors je me suis arrêté et j’ai commandé un déjeuner américain c’est-à-dire deux œufs au miroir, avec un café noir des toasts et de la confiture.  Et je me suis régalé.  Un couple est venu s’asseoir à la table juste a cote de la mienne et parlait anglais.  Je ne me souviens plus si c’est eux ou moi qui a engagé la conversation mais dès le départ je les aie trouvé sympathiques surtout que c’était des canadiens qui vivaient au Costa Rica depuis 20 ans.  Nous avons vite parle de voyage,  Ils avaient fait le tour du monde, l Asie, le désert de Mongolie, le Tibet et le Népal, les Amériques. Une mine d’information.  On s’adonnait tellement bien qu’ils m’ont invité chez eux.  Au début j’ai dit non, que je voulais continuer ma route mais ils ont insisté et finalement j’ai accepté.  Je me suis retrouve au nord de San Jose, près de l’aéroport dans une villa cossue et fort bien décoré.  J’avais ma résidence personnelle, près de la piscine, avec un réfrigérateur garnie à ma disposition.  Des gens super sympathique, passablement riche, mais pas de façon ostentatoire, je dirais qu’ils étaient plutôt simples sans se priver de rien.  Ils avaient plein d’anecdotes de voyages. Au fil des ans ils ont fait le tour de la terre dans une vieille Roll Royce 1954.  Nous avons discuté de toutes sortes de choses, pris quelques bières, autour de la piscine, puis un verre de scotch Johnnie Walker Blue Label.  Je dois avouer que j’ai vraiment apprécié.  Son fils qui vit aussi au Costa Rica a appeler pour venir souper et nous avons passé la soirée en famille.  Une belle journée de pause.  Ce matin j’ai donné mon entrevue à CKOI Outaouais.  Il était 6h35 au Québec mais pour moi ici au Costa Rica il était 4h35 du matin et à 6h quand le soleil c’est levé je suis parti.  Je me suis tape un 12 km de mont sans arrêt, histoire de se mettre en appétit, pour un petit déjeuner que j’ai pris au sommet dans un petit resto perché sur le pan de la montagne.  Puis je suis redescendu pendant un bon 10 km.  Je suis passé sur un pont à Tarcoles, ou les gens s’étaient attroupés pour regarder les crocodiles qui dans la boue, se faisait  bronzer au soleil.  J’ai réussi à faire mes 100 km et ce soir je couche a Parrita.  Nous sommes le 2 avril.  Il me reste environ 200km à faire pour entrer au Panama.  C’est un petit peu triste car le Costa Rica ressemble beaucoup à ce qu’il y a de mieux au niveau confort mais c’est cher.  J’ai hâte de voir comment est le Panama mais surtout j’ai hâte de voir s’il est possible d’envisager traverser le Darien Pass a vélo ou s’il me faudra soit prendre l’avion a Panama city, ou prendre le bateau a Colon.  On verra.

Je suis entre au Costa Rica le 31 mars.  Faire estampiller mon passeport pour sortir du Nicaragua a pris plus de 3 heures en ligne avec des centaines de pauvres bourgues comme moi sous un soleil de plomb, m’a couté 40 cordobas (environ 3$ US)  que je n’avais  plus. Un véritable calvaire. Du coté costaricain, 5 minutes et aucun cout.  Je suis parti sans demander mon reste dans l’espoir de me rendre le plus loin possible.  En fin de journee, j’ai reussi a me rendre a Liberia.  Une petite ville a près de 70 km de la frontière
(je mets les photos sur facebook)

9 commentaires:

  1. Merci encore une fois de partager ton périple. Le Costa Rica semble être riche par les gens qui y habites

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    1. Merci de me suivre, toujours motivant de sentir votre presence et de savoir que vous etes la et que vous me suivez. Merci

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  2. WOW, WOW et WOW encore,
    Je prends un extrème plaisir à te lire mon ami. Ouais tu as bien raison quand tu mentionnes qu'il n'y a pas d'hôtel au monde qui peut t'offrir ce qenre de temps de sérénité et de paix, ce jeune Guatématais est un de ces anges qui te viennnes en aide...En te lisant maintenant je comprends tout le va et vient à un moment donné sur SpotLive, je me demandais bien ce que tu faisais, là je le sais. Je ne te blâme pas d'avoir réagi ainsi, on ne paye pas ces prix là, bien fier de toi... Beaux deux jours avec Jose et sa famille, ça dû faire du bien un ptit congé, les photos sont superbes. $15 pour la chambre , souper et Room Service on top of that... doesn't get any better than this...Johnny walker Blue label rien de trop beau...content que tu aies pu encore une fois relaxer un peu, avec des canadiens à part ça... tu le mérites bien. Merci pour la mise jour mon ami et merci surtout de nous faire vivre tous ces moments avec toi, Take care VAMOS JUAN VAMOS

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    1. Mon ami, que ferais sans toi qui est la tous les jours, Je ne suis pas aussi assidu que toi. J'aimerais bien mais j'ai pas toujours la connexion. Continue a me suivre c'est comme si tu faisais le voyage avec moi. Au plaisir de te lire.

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  3. Salut Jean. Te lire est comme lire un bon roman mais tout cela est réel. J'ai toujours hâte au prochain chapitre pour voir quelles sortes de péripéties tu vivras. Tes rencontres sont fascinantes et toujours pleine de belles surprises. Je te le disais au début, les anges du cycliste te suive et se réjouissent de tes journées. C'est vraiment beau ce que tu écris. Je sais que tu as déjà un projet d'écriture concernant ton voyage en Asie, mais ton blogue lors de ce voyage pourrait aller directement chez l'éditeur qui n'aurait qu'à l'éditer en finale. Mais peu importe, tu continues de nous faire voir le beau côté des gens. C'est certain que les inégalités continueront d'exister mais le bonheur que tu rencontres ne se mesure pas à la grosseurs de leur bagnole. Ils vivent sans se soucier de savoir si ce qu'ils font rencontre nos normes sociétales. Tu exprimes tout cela de façon merveilleuse et je te remercie de prendre le temps d'écrire tout ce récit. Continue Jean. Chaque coup de pédale te rapproche du but. C'est déjà un exploit extraordinaire. Je suis certain que tu continueras de recentrer des gens tout aussi extraordinaires que ton périple, Bonne continuation.

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    1. Merci mon ami pour ces bons mots. J'aime vraiment te lire aussi. Continue a me faire des commentaires si tu savais comment cela est motivant.

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  4. MALADE papa!! J'aime vraiment te lire c'est définitivement comme un bon roman. En te lisant c'est un peu comme si j'étais présente, j'ai l'impression de connaitre les gens que tu rencontres tellement tu racontes bien! J'ai hate de te voir! xoxo

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    1. Merci ma Caki, attends que je revienne, tu vas etre tanne d'entendre mes histoires. En tout cas c'est le fun d'avoir des commentaires et de me rendre compte qu'il y a des gens qui me lisent. Encore un 3,000 km a faire pis on va vraiment etre proche.

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  5. Jean quel beau périple tu me-nous permet de vivre avec toi. C'est vraiment le coté social qui y prend toute la place, avec quelques détails sur le paysage qui sommes toute ne sont pas le but de ma lecture. Tes rencontres sont toujours aussi enrichissantes, autant pour toi que ceux qui ont le plaisir de croiser ta route. Oui il y a des anges qui te guident, mais prends conscience que tu es un ange pour eux aussi, ce sera peut-être la seule fois de leur vie qu'ils rencontreront un ''étrange'' avec un si beau bagage humain et eux en sont conscients. Merci et merci encore :)

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