lundi 12 mars 2012

Heorica Puebla de Zaragozas – Tehuacan – San Cristobald Suchixtahuaca – Oaxaca

La petite chambre  de Puebla s’est avérée un vrai deal.  C’était tranquille, le lit était confortable, la connexion internet impeccable et c’était propre.  Je suis parti tel que convenu avant 7h26.  Pedalo, pedalo.  Une journée assez raide merci, Il n`y a rien à partir u moment où on quitte Puebla.   J’ai pris un petit déjeuner sur le bord de route; un lait de riz et un tortas.  Délicieux, pas cher et soutenant.  De plus le lait de riz c’est super bon pour la digestion. J’ai l’impression d’avoir monté toute la journée mais j’ai du descendre des bons bouts car je me suis taper un bon 130 km.  Quand la petite ville de Tehuacan est apparue, je me suis dirigé sur le premier hôtel à l’entrée de la ville et je suis reste.  L`hôtel était très bien mais encore une fois, je me suis fait avoir car la connexion internet ne fonctionnait que dans le lobby de l`hôtel.  Ma chambre était trop loin.  Je suis allé manger un pollo media et deux bières.  C’était vraiment typique et pour la première fois le restaurant était plein à craquer.  Je crois qu’il faut aller manger tôt plutôt que tard.  Les mexicains mangent autour de 17h.  Je suis revenu à l`hôtel et je me suis occupé à basculer le plus grand nombre de photos possibles.  Nous sommes le 11 mars et je pars pour me rendre le plus loin possible.  Il ne semble pas y avoir vraiment de grand centre avant Oaxaca qui est à 240km en montagne.  C’est impossible, je vais devoir improviser.
Départ assez de bonne heure et je m’arrête au premier coin de rue, il y a un petit monsieur qui est installé sur le trottoir avec des blenders et des fruits.  Il me prépare un petit boire fait de deux oeufs,de  jus d’orange et de cassonade.  Un super de petit déjeuner vite pris sur le coin de la rue.  On pédale, on pédale.  Il fait extrêmement chaud et je me dis que cela doit être atroce de tenter ce périple  en juillet ou en aout.
La prochaine étape est encore plus difficile, quoiqu’il y ait des habitations, il n`y a vraiment aucun village et très peu de possibilité de réapprovisionnement.  J’apprends très vite à me munir d’une bouteille d’eau supplémentaire à mes deux bidons de vélo.   Chaque fois que je vois un petit resto, je m’arrête et je bouffe.  J’ai mangé trois fois sur tout le trajet.  A 16h, je commence à me demander ou je pourrais bien dormir.  Au poste de péage de l’autoroute, j’investigue la place sérieusement pour planter ma tente mais il y a trop de va et vient et ce serait trop compliqué à expliquer au militaire de faction, aux marchands et aux badauds tout autour.  Je décide donc de continuer mon chemin.  Et ça monte encore, je suis fatigué et en haut de la côte, je décide de prendre un petit chemin de terre et de me trouver un coin pour planter ma tente.  Bonne nuit tout le monde il est 19h.
Super dodo, car je me suis réveillé avec le bruit d’une moto qui est passée à moins de trois mètres de ma tente.  Le type me regarde en passant, à travers la moustiquaire de ma tente, et semble aussi surpris que moi.  Ma tente est plantée à quelques mètres de la piste qui mène de l’autoroute au petit village en contre-bas.  Je n’avais rien remarqué hier.
A 7h je suis parti, il fait un peu froid et mes vêtements sont légèrement trempés par la rosée alors que ma tente est franchement détrempée.  On s`habille quand même, on emballe le tout dans les sacoches et on part.  On fera sécher plus tard.
Dès le départ, je suis en mode grimpe mon ti-cul.  Et cela va durer une bonne partie de la journée.  En fait je crois que j’ai atteint un plateau et comme il n’y a pas de plat, ou tu montes ou tu descends.  C’est ce que j’ai fait une bonne partie de la journée, mais force est de constater que j’ai plus descendu que j’ai monté.  A mon arrivé à Oaxaca, je suis arrêté dans un café avec internet pour vérifier si j’avais un bon samaritain qui voudrait bien m’héberger mais il faut croire qu’on ne se bouscule pas au portique pour héberger un étranger car je n’ai eu aucune réponse de 8 demandes que j’avais faites ce matin.  À 18h, voyant la pénombre arrivé, je me suis résigné à prendre une chambre d’hôtel et j’ai abouti dans un petit motel qui me coute 220$ avec internet et la tranquillité car je crois que je suis seul dans tout le motel.
Les deux prochains jours font être dur, dur.  Je ne suis pas sur si j’aurai internet.  Je vais probablement être obligé de coucher sous la tente.  Les hôtels motels se font rares en campagne et quand il y en a, ils sont rarement à l’endroit propice pour un cycliste.  On verra.