vendredi 15 juin 2012

Je tiens a m'excuser de ne pas avoir fourni le blog depuis si longtemps.  Pendant cette période, j'ai roulé principalement dans les montagnes de la Colombie et de l'Équateur.  Ce sont deux magnifiques pays, avec des paysages a vous couper le souffle et pour un cycliste a vous scier les jambes.  J'ai fait des montées qui dépassent facilement les 20 km, monté à plus de 4,500m.   Un beau défi. j'étais heureux d'avoir traversé le Mexique et l'Amérique centrale avant la Colombie et l'Équateur.  Ce sont probablement les deux pays les moins connus et les plus intéressants que j'ai traversé.  Les gens sont vraiment sympathique et le coût de la vie est très abordable.

Puis je suis entré au Pérou.  La coupure entre l'Équateur et le Pérou est draconienne.  On passe en moins d'une journée des montagnes, de la végétation luxuriante et de la fraîcheur des montagnes de l'Équateur au vent fort du Pacifique, à l'aridité du désert et aux routes rectilignes sans fin.

Le Pérou est magnifique, la côte du Pacifique est un désert aride mais avec la mer, les couleurs sont magnifiques.  Si on s'enfonce de quelques kilomètres à l'intéreiur des terres, on entre rapidement dans les montagnes de la Cordillère des Andes, et si on dépasse les montagnes, on entre dans la jungle.  Il y a tout au Pérou, il faut juste savoir en profiter.  De la frontière de l'équateur jusqu'à Lima j'aurai fait 1400km.  C'est une route désertique parsemée de petits villages.  Cette route est ennuyante, difficile à cause du vent et du sable.  C'est aussi la fin de mon voyage.  Je prendrai 15 jours pour me rendre à Lima.  Que de souvenirs.

De tout mon voyage, ce sera la générosité des gens que j'ai rencontré qui sera mon souvenir le plus fort.  Ce qui est charrié dans les médias, ne correspond pas du tout avec ce que j'ai vu et expérimenté tout le long de mon parcours.  Ce qui m'a frappé aussi c'est le climat de peur qui semble existé en Amérique du nord pour tout ce qui touche le Mexique, l'Amérique centrale et du sud.  C'est vrai que j'ai roulé surtout dans des endroits très peu fréquentés par les touristes, que j'ai évité dans la mesure du possible les grandes villes en privilégiant surtout les petits villages et les gens du terroir.  Ce que j'ai vu et ceux que j'ai rencontré n'était ni marchand, ni voyagistes et si j'avais écouté mon entourage ou retenu ce que j'ai lu, je ne serais jamais parti.  Ce qui est rapporté est loin de ce que j'ai expérimenté sur le terrain.  J'ai partagé nourriture, eau et gîte partout avec les habitants des 10 pays latino que j'ai traversé sans incident ni problème de quelque nature que ce soit.  Ce que j'ai trouvé de plus triste c'est de voir mes compatriotes nord-américain qui débarquent par avion, sont pris en charge des leur arrivée par des voyagistes qui se dépêchent de les protéger du nouvel environnement dans lequel ils débarquent.  C'est triste de voir que des gens peuvent payer si cher pour rester entre eux en ne rencontrant que peux de locaux.  Pour beaucoup l'expérience qu'ils vivront reflétera les stéréotypes avec lesquels ils sont arrivés.  C'est triste, on y gagnerait tellement si les gens pouvais partager vraiment avec ceux qu'ils sont venus visiter.

Je suis arrivé à Lima le 18 mai.  J'ai retrouvé ma blonde le 24 mai, nous avons visité Paragas, le Mach Picchu et le lac Titcaca.  Après avoir passer quelques jours a Lima chez ma nièce nous avons pris l'avion pour revenir a la maison.  C'était comme avoir deux voyages en un.  Le premier en itinérant, à pas de tortue avec une bonne dose de de volonté pour pédaler chaque jour un 100km.  Le deuxième en couple, en touriste, un peu vite avec comme but de voir ce que le Pérou peut offrir de plus beau le plus vite possible.  Nous somme revenu au Canada le 9 juin, en avion.  Cela faisait drôle de survoler les montagnes ou j'avais versé tellement de sueurs.  C'était agréable seulement parce que j'étais avec ma blonde, et que je savais que j'allais retrouver mes trois filles et être avec les personnes qui sont les plus importantes de ma vie.