lundi 19 mars 2012

Oaxaca Mexico a Coatepeque Guatemala 12-19 mars

Nous sommes le 19 mars, je vous ai laissé a Oaxaca la dernière fois soit le 12 mars.  J’ai trop attendu, j’en ai oublié des bouts.  A partir d’Oaxaca, j’ai fait les 280 km qui relient Oaxaca à Juchitan de Zaragoza en deux jours.  Deux grosses journées de montes et de descente sous un soleil de plomb.  Quand je suis parti le matin de Juchitan de Zaragoza, il faisait beau et je voulais aller le plus loin possible.  Je me suis arrêté pour déjeuner  sans une petite ville qui s’appelle Ventosa.  Elle porte très bien son nom car les vents y sont violents et du sud vers le nord.  A maintes reprises j’avais l’impression que je pédalais à 45° sur la route pour rester droit.  En pleine montée sur le haut de la butte j’aperçois deux vélos équipés pour la route.  Un jeune couple qui traverse le chemin pour venir à ma rencontre.  Ce sont des français qui sont parti de  l’Argentine et qui veulent se rendre au États-Unis pour aller en Asie et rentrer en France.  Ils ont pris deux ans de sabbatiques et ils sont sur le chemin depuis presque neuf mois.  Ils sont super sympathiques et nous échangeons des conseils, des adresses et des anecdotes.  La rencontre aura peut-être duré 15 minutes puis ils repartent.  Je les trouve chanceux car ils parlent espagnols et ils sont deux.  Ce soir je me rendrai à Arriaga.  Pas de flafla, un hôtel une douche et dodo.  Nous sommes le 16 mars.  L’histoire ce répète, je pars au petit matin, je pédale, pédale, pédale, et le soir je suis à Maspatepec, une petite ville typique.  J’ai fait 300km en deux jours.  C’est pas mal de vélo avec le poids que je traine et la chaleur qui est d’à peu près 40°C à l’ombre.  Je m’ennuie presque du vent.  J’ai encore fait quelques crevaisons.  Les pneus que j’ai acheté ne sont pas à la hauteur du prix paye, mais les chambres à air qu’on m’a refilée sont de la vraie merde.  Ce sont des Specialized TR Airlock.  Moi je croyais que tous les chambres à air se valaient plus ou moins.  Et bien soyez avisé que non, pas du tout.  Cette chambre à air est pesante, la valve est lisse, on ne peut y mettre le petit anneau bloqueur, ce qui est un emmerde quand on veut gonfler car la valve a tendance à rentrer dans le pneu et ne fait jamais un seal parfait avec la pompe à air.  Cette chambre est lourde, car elle est remplie d’une espèce de jus jaunâtre qui selon e que j’ai lu sur internet après coup devrait réparer le tube advenant une crevaison.  Un ce n’est pas vrai mais avec ce jus dégueulasse qui sort de par la perforation, il est impossible de coller un patch donc de réparer la crevaison.  J’ai donc huit tubes qui devraient me servir une seule fois.
Départ de Maspatepec vers Cacahoatan, ville frontière  ou j’ai un CS qui m’attend.  Cependant j’ai été un peu plus vite que je ne le croyais et j’arrive une journée plus tôt que j’avais laisse croire dans ma demande sur CS.
Il y a de nombreux petits hôtels tentant dans la ville  de Tapachula et je me suis presque laisse tenter. Surtout qu’après avoir essayé à deux reprises de rejoindre mon CS par cellulaire sans succès une jeune préposée a la caisse de la station-service juste à l’extérieur de Tapachula me dit que Cacahoatan est a une bonne heure d’auto de la ville soit une soixantaine de km.  Il est tard et je suis fatigué.  Je décide d’aller sur internet et d’aller voir si je ne pourrais pas prendre contact avec d’autres CS qui avaient acceptés de me recevoir à Tapachula.  Je me rends donc dans la ville, trouve un café Internet, essaie de contacter les deux CS qui avaient accepté de me recevoir sans succès.  Je vérifie la distance entre Tapachula et Cacahoatan sur google map pour me rendre compte qu’il n’y a en réalité que 26 km.  Il est encore temps et je décide de me rendre à Cacahoatan.
Le chemin est très vallonné et c’est petite descente et petite montée sans arrêt.  Je fais une crevaison juste à l’entrée de Cacahoatan.  Je commence à avoir la fuse courte.  Je rentre dans la ville et je montre l’adresse à plusieurs passants sans que personne ne semble connaitre l’endroit donc je parle.  Finalement, je demande à un jeune homme sur la rue et il me fait signe de le suivre.  Il parle un peu l’anglais ayant vécu quelques années aux États-Unis.  Il est plutôt sympathique et je le suis.  Il n’est pas très sûr lui-même d e l’endroit et il se renseigne a une personne qui dirige la circulation.  Elle lui donne les indications mais ce ne sont pas dans la même direction que celles que j’ai eu de google.  Je doute.  Finalement, je sors mon cell et j’appelle une autre fois mon CS dans l’espoir qu’à partir de sa ville le numéro fonctionne.  Et il fonctionne, mon jeune ami a pris l’appel car les deux s’entendent mieux pour discuter de la meilleure façon de se rendre chez mon CS.  Mon type est maintenant sur de lui et d’un pas assure me reconduit directement chez mon CS qui n’est pas chez lui.  Nous parlons au voisin qui confirme sont absence,  Je rappelle mon CS qui me dit qu’il est présentement à Mexico chez sa famille et ne rentre que demain dans la soirée. Je suis décontenancé.  Je suis prêt à prendre un hôtel.  Il fait maintenant nuit.  Mon jeune ami m’offre tout de go de m’héberger chez lui.  Il dit qu’il vit seul et qu’il serait honoré si j’acceptais.  Le gars me semble correct et j’accepte.  Nous nous rendons chez lui.  Une foi rendu dans sa rue, tout le monde semble le connaitre, il me dit que c’est sa famille et commence à me présenter a ses tantes, ses sœurs, ses beaux-frères son père ses oncles, ses cousins les petits cousins et ça ne finit plus.  Ça devient de plus en plus cool.  Il m’amène dans sa place qui est une chambre dans le fond d’un garage.  C’est cette chambre ou il est seul tout le reste du pâté de maison qui sont plus ou moins relie ensemble se partage par tous les membres de sa famille.  A l’extérieur de sa chambre il y a un immense bassin de ciment qui est le réservoir d’eau.  Je me rends compte qu’il n’y a pas l’eau courante.  La douche est un abri d’un cote de ce réservoir qui est aussi la toilette.  Pour se doucher, on prend un contenant genre contenant de sac à lait, on puise dans le réservoir et on se le verse sur la tête ou ailleurs à votre choix.  C’est très écologique et surtout rafraichissant.  Mon ami me laisse son lit et va coucher à même le sol de ciment, sur des couvertures.  J’ai beau lui dire que je peux coucher sur le sol avec mes matelas et mon sac de couchage, il n’y a rien à faire, il insiste.  J’accepte.  Puis il m’amène chez ses parents pour souper.  On me fait une place d’honneur, tout le monde m’entoure et je suis servi comme un roi.  AU menu ce soir une espèce de bouilli de viande cuite dans une sauce tomate servi avec des tortillas maison.  On m’offre aussi une grosse bière format familial, que je partage avec mon ami et son cousin. Je demande ce que c’est et on me répond assez vaguement de la tête.  Je crois que je suis en train de manger de la cervelle.  Je prends quelques photos de la famille et on regarde les images et on rit beaucoup.  Le repas est délicieux et l’atmosphère bon enfant et vraiment super sympathique.  Il y a une seule connexion internet mais je n’ai jamais eu le temps de me connecter.  Je bascule toutes mes photos de la famille sur l’ordinateur de la petite sœur de mon ami et je vais me coucher.  Demain lever tôt à 6h départ obligatoire vers 7h mon ami doit se présenter chez son employeur pour 8h.
Le réveil a été assez facile puisqu’il y avait deux chiens qui se battaient dans la rue.  On s’habille et on repart vers la maison familiale pour prendre le café (un vrai café) et un petit pain.  Mon ami part travailler et j’enfourche mon vélo pour traverser au Guatemala.
La traversée de la frontière est très facile, on regarde mon passeport, on l’étampe et bonjour la visite, me voilà au Guatemala.  Je me rendrai seulement à Coatepeque, un petit 80km au compteur.  La chambre me coute 90 Quetzal soit environ 12$ Cdn.  Demain, j’espère faire une grosse journée.  On verra.