lundi 19 mars 2012

Oaxaca Mexico a Coatepeque Guatemala 12-19 mars

Nous sommes le 19 mars, je vous ai laissé a Oaxaca la dernière fois soit le 12 mars.  J’ai trop attendu, j’en ai oublié des bouts.  A partir d’Oaxaca, j’ai fait les 280 km qui relient Oaxaca à Juchitan de Zaragoza en deux jours.  Deux grosses journées de montes et de descente sous un soleil de plomb.  Quand je suis parti le matin de Juchitan de Zaragoza, il faisait beau et je voulais aller le plus loin possible.  Je me suis arrêté pour déjeuner  sans une petite ville qui s’appelle Ventosa.  Elle porte très bien son nom car les vents y sont violents et du sud vers le nord.  A maintes reprises j’avais l’impression que je pédalais à 45° sur la route pour rester droit.  En pleine montée sur le haut de la butte j’aperçois deux vélos équipés pour la route.  Un jeune couple qui traverse le chemin pour venir à ma rencontre.  Ce sont des français qui sont parti de  l’Argentine et qui veulent se rendre au États-Unis pour aller en Asie et rentrer en France.  Ils ont pris deux ans de sabbatiques et ils sont sur le chemin depuis presque neuf mois.  Ils sont super sympathiques et nous échangeons des conseils, des adresses et des anecdotes.  La rencontre aura peut-être duré 15 minutes puis ils repartent.  Je les trouve chanceux car ils parlent espagnols et ils sont deux.  Ce soir je me rendrai à Arriaga.  Pas de flafla, un hôtel une douche et dodo.  Nous sommes le 16 mars.  L’histoire ce répète, je pars au petit matin, je pédale, pédale, pédale, et le soir je suis à Maspatepec, une petite ville typique.  J’ai fait 300km en deux jours.  C’est pas mal de vélo avec le poids que je traine et la chaleur qui est d’à peu près 40°C à l’ombre.  Je m’ennuie presque du vent.  J’ai encore fait quelques crevaisons.  Les pneus que j’ai acheté ne sont pas à la hauteur du prix paye, mais les chambres à air qu’on m’a refilée sont de la vraie merde.  Ce sont des Specialized TR Airlock.  Moi je croyais que tous les chambres à air se valaient plus ou moins.  Et bien soyez avisé que non, pas du tout.  Cette chambre à air est pesante, la valve est lisse, on ne peut y mettre le petit anneau bloqueur, ce qui est un emmerde quand on veut gonfler car la valve a tendance à rentrer dans le pneu et ne fait jamais un seal parfait avec la pompe à air.  Cette chambre est lourde, car elle est remplie d’une espèce de jus jaunâtre qui selon e que j’ai lu sur internet après coup devrait réparer le tube advenant une crevaison.  Un ce n’est pas vrai mais avec ce jus dégueulasse qui sort de par la perforation, il est impossible de coller un patch donc de réparer la crevaison.  J’ai donc huit tubes qui devraient me servir une seule fois.
Départ de Maspatepec vers Cacahoatan, ville frontière  ou j’ai un CS qui m’attend.  Cependant j’ai été un peu plus vite que je ne le croyais et j’arrive une journée plus tôt que j’avais laisse croire dans ma demande sur CS.
Il y a de nombreux petits hôtels tentant dans la ville  de Tapachula et je me suis presque laisse tenter. Surtout qu’après avoir essayé à deux reprises de rejoindre mon CS par cellulaire sans succès une jeune préposée a la caisse de la station-service juste à l’extérieur de Tapachula me dit que Cacahoatan est a une bonne heure d’auto de la ville soit une soixantaine de km.  Il est tard et je suis fatigué.  Je décide d’aller sur internet et d’aller voir si je ne pourrais pas prendre contact avec d’autres CS qui avaient acceptés de me recevoir à Tapachula.  Je me rends donc dans la ville, trouve un café Internet, essaie de contacter les deux CS qui avaient accepté de me recevoir sans succès.  Je vérifie la distance entre Tapachula et Cacahoatan sur google map pour me rendre compte qu’il n’y a en réalité que 26 km.  Il est encore temps et je décide de me rendre à Cacahoatan.
Le chemin est très vallonné et c’est petite descente et petite montée sans arrêt.  Je fais une crevaison juste à l’entrée de Cacahoatan.  Je commence à avoir la fuse courte.  Je rentre dans la ville et je montre l’adresse à plusieurs passants sans que personne ne semble connaitre l’endroit donc je parle.  Finalement, je demande à un jeune homme sur la rue et il me fait signe de le suivre.  Il parle un peu l’anglais ayant vécu quelques années aux États-Unis.  Il est plutôt sympathique et je le suis.  Il n’est pas très sûr lui-même d e l’endroit et il se renseigne a une personne qui dirige la circulation.  Elle lui donne les indications mais ce ne sont pas dans la même direction que celles que j’ai eu de google.  Je doute.  Finalement, je sors mon cell et j’appelle une autre fois mon CS dans l’espoir qu’à partir de sa ville le numéro fonctionne.  Et il fonctionne, mon jeune ami a pris l’appel car les deux s’entendent mieux pour discuter de la meilleure façon de se rendre chez mon CS.  Mon type est maintenant sur de lui et d’un pas assure me reconduit directement chez mon CS qui n’est pas chez lui.  Nous parlons au voisin qui confirme sont absence,  Je rappelle mon CS qui me dit qu’il est présentement à Mexico chez sa famille et ne rentre que demain dans la soirée. Je suis décontenancé.  Je suis prêt à prendre un hôtel.  Il fait maintenant nuit.  Mon jeune ami m’offre tout de go de m’héberger chez lui.  Il dit qu’il vit seul et qu’il serait honoré si j’acceptais.  Le gars me semble correct et j’accepte.  Nous nous rendons chez lui.  Une foi rendu dans sa rue, tout le monde semble le connaitre, il me dit que c’est sa famille et commence à me présenter a ses tantes, ses sœurs, ses beaux-frères son père ses oncles, ses cousins les petits cousins et ça ne finit plus.  Ça devient de plus en plus cool.  Il m’amène dans sa place qui est une chambre dans le fond d’un garage.  C’est cette chambre ou il est seul tout le reste du pâté de maison qui sont plus ou moins relie ensemble se partage par tous les membres de sa famille.  A l’extérieur de sa chambre il y a un immense bassin de ciment qui est le réservoir d’eau.  Je me rends compte qu’il n’y a pas l’eau courante.  La douche est un abri d’un cote de ce réservoir qui est aussi la toilette.  Pour se doucher, on prend un contenant genre contenant de sac à lait, on puise dans le réservoir et on se le verse sur la tête ou ailleurs à votre choix.  C’est très écologique et surtout rafraichissant.  Mon ami me laisse son lit et va coucher à même le sol de ciment, sur des couvertures.  J’ai beau lui dire que je peux coucher sur le sol avec mes matelas et mon sac de couchage, il n’y a rien à faire, il insiste.  J’accepte.  Puis il m’amène chez ses parents pour souper.  On me fait une place d’honneur, tout le monde m’entoure et je suis servi comme un roi.  AU menu ce soir une espèce de bouilli de viande cuite dans une sauce tomate servi avec des tortillas maison.  On m’offre aussi une grosse bière format familial, que je partage avec mon ami et son cousin. Je demande ce que c’est et on me répond assez vaguement de la tête.  Je crois que je suis en train de manger de la cervelle.  Je prends quelques photos de la famille et on regarde les images et on rit beaucoup.  Le repas est délicieux et l’atmosphère bon enfant et vraiment super sympathique.  Il y a une seule connexion internet mais je n’ai jamais eu le temps de me connecter.  Je bascule toutes mes photos de la famille sur l’ordinateur de la petite sœur de mon ami et je vais me coucher.  Demain lever tôt à 6h départ obligatoire vers 7h mon ami doit se présenter chez son employeur pour 8h.
Le réveil a été assez facile puisqu’il y avait deux chiens qui se battaient dans la rue.  On s’habille et on repart vers la maison familiale pour prendre le café (un vrai café) et un petit pain.  Mon ami part travailler et j’enfourche mon vélo pour traverser au Guatemala.
La traversée de la frontière est très facile, on regarde mon passeport, on l’étampe et bonjour la visite, me voilà au Guatemala.  Je me rendrai seulement à Coatepeque, un petit 80km au compteur.  La chambre me coute 90 Quetzal soit environ 12$ Cdn.  Demain, j’espère faire une grosse journée.  On verra.

lundi 12 mars 2012

Heorica Puebla de Zaragozas – Tehuacan – San Cristobald Suchixtahuaca – Oaxaca

La petite chambre  de Puebla s’est avérée un vrai deal.  C’était tranquille, le lit était confortable, la connexion internet impeccable et c’était propre.  Je suis parti tel que convenu avant 7h26.  Pedalo, pedalo.  Une journée assez raide merci, Il n`y a rien à partir u moment où on quitte Puebla.   J’ai pris un petit déjeuner sur le bord de route; un lait de riz et un tortas.  Délicieux, pas cher et soutenant.  De plus le lait de riz c’est super bon pour la digestion. J’ai l’impression d’avoir monté toute la journée mais j’ai du descendre des bons bouts car je me suis taper un bon 130 km.  Quand la petite ville de Tehuacan est apparue, je me suis dirigé sur le premier hôtel à l’entrée de la ville et je suis reste.  L`hôtel était très bien mais encore une fois, je me suis fait avoir car la connexion internet ne fonctionnait que dans le lobby de l`hôtel.  Ma chambre était trop loin.  Je suis allé manger un pollo media et deux bières.  C’était vraiment typique et pour la première fois le restaurant était plein à craquer.  Je crois qu’il faut aller manger tôt plutôt que tard.  Les mexicains mangent autour de 17h.  Je suis revenu à l`hôtel et je me suis occupé à basculer le plus grand nombre de photos possibles.  Nous sommes le 11 mars et je pars pour me rendre le plus loin possible.  Il ne semble pas y avoir vraiment de grand centre avant Oaxaca qui est à 240km en montagne.  C’est impossible, je vais devoir improviser.
Départ assez de bonne heure et je m’arrête au premier coin de rue, il y a un petit monsieur qui est installé sur le trottoir avec des blenders et des fruits.  Il me prépare un petit boire fait de deux oeufs,de  jus d’orange et de cassonade.  Un super de petit déjeuner vite pris sur le coin de la rue.  On pédale, on pédale.  Il fait extrêmement chaud et je me dis que cela doit être atroce de tenter ce périple  en juillet ou en aout.
La prochaine étape est encore plus difficile, quoiqu’il y ait des habitations, il n`y a vraiment aucun village et très peu de possibilité de réapprovisionnement.  J’apprends très vite à me munir d’une bouteille d’eau supplémentaire à mes deux bidons de vélo.   Chaque fois que je vois un petit resto, je m’arrête et je bouffe.  J’ai mangé trois fois sur tout le trajet.  A 16h, je commence à me demander ou je pourrais bien dormir.  Au poste de péage de l’autoroute, j’investigue la place sérieusement pour planter ma tente mais il y a trop de va et vient et ce serait trop compliqué à expliquer au militaire de faction, aux marchands et aux badauds tout autour.  Je décide donc de continuer mon chemin.  Et ça monte encore, je suis fatigué et en haut de la côte, je décide de prendre un petit chemin de terre et de me trouver un coin pour planter ma tente.  Bonne nuit tout le monde il est 19h.
Super dodo, car je me suis réveillé avec le bruit d’une moto qui est passée à moins de trois mètres de ma tente.  Le type me regarde en passant, à travers la moustiquaire de ma tente, et semble aussi surpris que moi.  Ma tente est plantée à quelques mètres de la piste qui mène de l’autoroute au petit village en contre-bas.  Je n’avais rien remarqué hier.
A 7h je suis parti, il fait un peu froid et mes vêtements sont légèrement trempés par la rosée alors que ma tente est franchement détrempée.  On s`habille quand même, on emballe le tout dans les sacoches et on part.  On fera sécher plus tard.
Dès le départ, je suis en mode grimpe mon ti-cul.  Et cela va durer une bonne partie de la journée.  En fait je crois que j’ai atteint un plateau et comme il n’y a pas de plat, ou tu montes ou tu descends.  C’est ce que j’ai fait une bonne partie de la journée, mais force est de constater que j’ai plus descendu que j’ai monté.  A mon arrivé à Oaxaca, je suis arrêté dans un café avec internet pour vérifier si j’avais un bon samaritain qui voudrait bien m’héberger mais il faut croire qu’on ne se bouscule pas au portique pour héberger un étranger car je n’ai eu aucune réponse de 8 demandes que j’avais faites ce matin.  À 18h, voyant la pénombre arrivé, je me suis résigné à prendre une chambre d’hôtel et j’ai abouti dans un petit motel qui me coute 220$ avec internet et la tranquillité car je crois que je suis seul dans tout le motel.
Les deux prochains jours font être dur, dur.  Je ne suis pas sur si j’aurai internet.  Je vais probablement être obligé de coucher sous la tente.  Les hôtels motels se font rares en campagne et quand il y en a, ils sont rarement à l’endroit propice pour un cycliste.  On verra.

vendredi 9 mars 2012

Ciudad de Mexico - Heorica Puebla de Zaragoza

Je suis encore parti un peu plus tard que je ne le pensais.  C'etait quand même une heure raisonnable apres avoir paquete mes affaires qui etaient eparpillees un peu partout dans la chambre.  Puis j'ai pris un veritable cafe expresso fait dans une petite cafetiere italienne de style Moka et unem fois le vune fois le velo descendu du deuxieme etage avec tous mes bagages, mon CS et moi avons pris la photo d'usage. 

Finalement, je suis parti.  Traverser la ville de Mexico a été plus facile que je ne le croyais.  J'ai utilisé les autoroutes sans me faire embêter une seule fois. 
Vu de Mexico a partir de la bretelle
qui entre surl'autoroute 105
Je suis même arrêté sur l'entrée d'une bretelle de l'autoroute surélevée pour prendre quelques photos et de la vidéo.  La police a passe sans s'occuper de moi.  Mexico est une ville qui est entourée de montagnes alors une fois sortie de la ville la route s'est mis à grimper et elle a grimpé ainsi sur 35km sans arrêt.  De 10h à 14h j'ai gardé une moyenne de 8km/h.  Dur dur.

Puis la route s'est mis à descendre pendant encore plus longtemps.  Je commençais vraiment à désespérer de pouvoir atteindre Puebla ce soir mai à 35km/h avec des pointe a 65km/h on rattrape vite le temps perdu. Puebla c'est le Detroit du Mexique, c'est ici que Volkswagen a sa plus grosse usine en dehors de l'Allemagne, Il y a toutes sortes de constructeur et d'entreprises relies a l'auto,  Et les hôtels sont chers.  Je me suis arrêté a plusieurs endroits et je n'ai pas réussi à faire descendre les prix.  Puis au miracle un motel qui offre le gite pour 200$. Je m'arrête et devant l'air éberlué de mes interlocuteurs, je comprends vite que les chambres sont louées 200$ pour 8h. et que je ne fais pas partie de leur clientèle-cible.  Je me rasseye a un autre situe à un coin de rue.  La jeune fille qui me répond est très gentille et me fait un offre a 300$ pour 12h.  J'entre à 19h et je dois être sortie pour 7h le lendemain.  C'est raisonnable et j'accepte surtout qu'ils ont internet haute-vitesse.  C'est un motel assez criard a l'exterieur ou on entre par une porte cochere.  Le rez-de-chausse aligne des garages ou le client entre sans s'enregistrer.  La jeune fille a qui j'ai parle part en courant rencontre le client.  Il n'y a pas d'enregistrement.  On paie comptant a la jeune fille qui ferme la porte de garage.  Les chambres sont situees au dessus du garage.  La seule regle ne pas depasser l'heure convenue.  Quant a moi comme je n;ai pas besoin de garage, on m'installe au dessus de la chambre de lavage.  On installe le vélo dans la chambre à lavage et je monte à l'étage.  La chambre est belle et propre et le lit confortable.  En fait si c'est moindrement tranquille cette nuit, c'est un bon deal.  Je suis donc installe dans une belle chambre de passe dans une petite ville de la banlieue de Mexico.

jeudi 8 mars 2012

Huauchinango - Texcoco - Ciudad de Mexico

Vue de ma chambre
L’hôtel était vraiment bien.  A plus d'une vue spectaculaire à partir de ma chambre sur le lac.
 Il y a une belle piscine et un bon petit restaurant.  Je profite des deux.  Je me couche assez tôt quoique plus tard que je ne l’aurais cru.  L’envoie de demandes de couchsurfing prend énormément de temps. 





Le petit hotel.  Ma chambre etait au deuxieme
juste derriere l'arbre
Je suis parti de bonne heure quand même et je me suis rendu au village de Huauchinanco puis la route s’est mis à descendre et le vent a me pousser.  Incroyable feeling que de faire à nouveau des vitesses de 25 - 30 km/h.  Je me sens bien, le vélo est performant et cela me change tellement des derniers jours de monte  J’avais prévu prendre deux jours pour me rendre à Texcoco mais je commence à considérer me rendre pour ce soir.  Je suis attendu seulement pour le lendemain chez un ami à ma nièce du Pérou mais je suis sur ma lance.  Je rentre donc à vers les cinq heures.  Il faut maintenant trouver l’endroit.  J’essaie d’appeler en utilisant ma carte d’appel dans un téléphone public, mais on me refuse la communication en disant que le numéro n’existe pas.  J’ai l’adresse mais pas de carte.  Je rentre dans la ville et je demande au premier passant qui me donne les indications en me laissant comprendre que ‘est au moins a 7 ou 8 km.  Un peu plus loin, je demande à un autre passant qui me donne des indications complètement différentes.  Finalement un troisième confirmera les indications du premier et c’est là que je me rendrai. J’arrive finalement à destination autour de 7 heures.  Je crois être dans le bon building mais je ne trouve pas le numéro de porte.  Je cogne a une porte dans l’édifice en me disant que si un canadien demeure dans le building cela devrait ce savoir.  Le type qui me réponds est super gentil et il ne connait pas de canadien encore moins dans le building et me laisse comprendre que le numéro de porte que j’ai n’existe pas dans son building.  Je repars ne sachant pas où aller ou quoi faire.  Surtout que je suis dans un coin très résidentielle et qu’il fait maintenant noir.  Je pense toujours mieux après avoir manger et je décide d’aller m’acheter quelque chose en me disant que le canadien doit bien utiliser le dépanneur et que les gens du dépanneur pourrait savoir où il demeure.  Je montre l’adresse au jeune mexicain qui me sert.  Il ne connait pas de canadiens mais dis connaitre l’adresse et me propose de venir me conduire.  J’accepte volontiers.  On se retrouve dans un dédale de building tous très similaires.  Il regarde mon papier ou apparait le numéro de téléphone et décide d’appeler.  Mon espagnol est trop primaire pour lui expliquer que j’ai déjà essayé et que le numéro ne fonctionne pas alors je le laisse faire.  A mon grand étonnement, tout fonctionne à merveille et comme il a mis le cellulaire sur haut-parleur, j’entends la voie de Benoit a l’autre bout du fil.  « Attends, j’arrive, je sais exactement ou tu es ». Ce que le hasard fait quelque fois bien les choses.  Quelques minutes plus tard, je suis assis dans un bel appartement avec un Québécois sa blonde qui vient de Barcelone qui sont tous les deux super sympathique.  Elle nous prépare une petite omelette et elle refuse qu’on l’aide.  Ca fallait la peine parce que son omelette est particulièrement bien réussie.  On se régale et plus le temps passe et plus je les trouve sympathiques  On e couchera passablement tard après de longues discussions sur toute sorte de sujet.  J’ai  trouvé mon match et c’est tellement agréable de parler sa langue et de s’exprimer avec faciliter sur des sujets complexes.

Benoit et moi en train de tourner le compost
Le lendemain matin on se rend a une petite ferme ou Benoit s’est porté volontaire pour aider et recevoir en retour de la terre pour ses expériences.  Car Benoit enseigne dans les écoles locales des notions d’environnement et de culture biologique  et il a besoin de terreaux et de parcelle de terre pour faire des expériences de méthode de culture.  Alors ce matin, nous allons tourner du compost puis l’ensemencer de vers de terre, puis trier de la luzerne.  Un super avant-midi sur une ferme mexicaine.  J’ai adore et cela confirme encore mon impression depuis mon arrivée de la gentillesse des mexicains et de leur grande générosité.  Ver la fin de l’avant midi la patronne nous invite à souper avec sa famille.  Le rendez-vous est donné pour 19h.  Cet après-midi nous allons voir  les magasins de vélo pour trouver mes pièces sans succès.  Puis nous retournons à la maison chercher Élisabeth et aller prendre une bouchée dans un petit restaurant tout près de la maison.  Après le lunch, Élisabeth part en autobus et nous a vélo pour se rendre dans des  ruines pré- aztèque de Teotihuacan, site classé Patrimoine mondial en 1987.  Un super bel après-midi.  Mon nouveau  chum possède un vélo de bas de gamme, monte sur des pneus larges et mous pourtant il réussit à garder une moyenne de 34 km/h sur la distance de 35 km qui nous sépare de Teotihuacan.  Je suis très impressionne.  Il m’avoue qu’il a déjà fait de la compétition et qu’il a presque fait partie de l’équipe canadienne, mais que cela fait plus de 10 ans et qu’il n’a pas touché un vélo depuis plusieurs années.  Au retour, avec le vent dans le nez et la journée dans le corps ce sera un peu plus difficile pour lui.

La piramide du soleil que nous avons grimper jusqu'au sommet.


Du sommet de la piramide du soleil on voit a ma droite
 la piramide de la lune beaucoup pus petite.
Les ruines sont très impressionnantes et nous sommes montés tout en haut de la pyramide du soleil la plus grosse des deux.  Il faisait beau et le temps était clair alors nous avons eu droit à une vue extraordinaire de la région.   Nous sommes arrivés juste  à temps pour prendre une douche rapide et nous rendre à notre rendez-vous.  La proprio nous attendait à la fermette pour nous amener chez elle prendre une petite consommation.  Elle avait fait une réservation dans un restaurant typique  de Texcoco.  Nous ne voulions pas arriver les mains vides alors nous avions préparé une petite assiette avec de belles tranches de  bœuf séché a la Teriyaki que j’avais fait, avec des morceaux d’ananas et un gâteau à la banane que Benoit avait fait.  Je crois que c’était une bonne idée mais je  ne suis  pas sur comment nos hôtes mexicains l’ont interprétée. 

Sympathique soiree avec une famille mexicaine.
La proprio est assises a ma droite, son mari a ma gauche,
leur fille est devant moi.
Elisabeth est au bout de la table
et Benoit tient une biere.
En tout cas, nous avons eu une belle soirée mais j’en ai perdu de grand bout.  J’avoue que j’étais content de m’apercevoir que mon oreille s’était suffisamment faite pour que je puisse au moins comprendre le sujet de la discussion mais pas assez pour comprendre tout ce qu’ils disaient.
Le lendemain, c’est avec une certaine tristesse que je les ai quittés.  Texcoco est à 40 km de la ville de Mexico et relie à celle-ci par une belle autoroute rectiligne et planche.  Je suis parti beaucoup plus tard que je ne l’avais planifie et je suis arrete voir les murales de Diego Rivera a l"universite de Texcoco.  Assez impressionnan et en plus le campus de l'universite est particulierment beau.  Je suis entre à Mexico vers midi.  Je me suis rendu directement au centre-ville  et j’ai contacté mon WS qui m’a invité à me rendre  chez lui immédiatement.  Ce que j’ai fait, son quartier est magnifique avec des ressemblances incroyables avec les grandes villes françaises.  Un petit parc avec des bancs, entouré de restaurant avec de grandes terraces qui débordent presque dans la rue et de magnifique building qui donne sur le trottoir et qui une fois la porte franchie donne sur une cour de verdure et de tranquillité.  J’ai été impressionné par la qualité de l’environnement.  Mais on ne peut pas rêver trop longtemps.  Nous nous rendons immédiatement chez le vendeur de vélo q deux rues de l’appartement.  Ils ont tout ce que je veux, ils parlent tous l’anglais et ils semblent être bon mécaniciens.  J’ai acheté un pneu, ce qui me fait deux pneus de secours, toutes les chambres à air 700X32,  un gilet a manche longue, un set de clips et de nouveaux gants.  Mon WS est aussi de Barcelone.  Il est médiateur professionnel et semble passionné par son métier.  Il parle parfaitement l’anglais et un peu le français.  Nous avons de belles discussions. Ce soir il m’offre la possibilité  de me joindre à un groupe de vélo pour parcourir la ville  de nuit ou, puisque l’appartement est à quelques kilomètres  du centre-ville,  d’aller en ville à pied pendant quelques heures.  J’opte plutôt pour aller marcher dans la ville.  Lui décide d’aller faire du vélo.  Je pars donc seul pour le centre-ville.  Je ne me suis jamais senti mal à l’aise ou menacé.  Au contraire la ville est propre et  magnifique, pleine de vie et les gens sont attablés dans les bistros ou sur les terraces.  C’est vraiment une belle ville. Quand je suis revenu à l’appartement, mon WS revenait de sa randonnée de vélo essoufflé et en sueur.  Nous avons échangé pendant quelques heures puis regardé ce que je devrais visiter le lendemain.  Comme il a un déjeuner d’affaires demain matin, il est parti se coucher.  J’en ai fait de même un peu plus tard.


Ce matin je suis allé visiter le centre=-ville ou  Zocalo puis je suis allé au Musée de l’anthropologie.  Je n’ai amené que ma sacoche de guidon avec mon ordi et ce qu’il faut pour réparer une crevaison.  Et bien en partant de Zocalo mon pneu arrière était dégonflé. J’ai réparé.  Puis je suis parti pour le musée de l’anthropologie qui tout simplement magnifique. J’ai adoré mais en sortant du musée mon pneu était encore dégonflé.  J’ai essayé de réparer car je n’avais plus de chambre à air avec moi.  En essayant de gonfler mon pneu je me suis aperçu que la valve était sectionnée au niveau de l’orifice de la jante.  J’étai cuit.  J’avais un vélo inutilisable, j’étais à plus de 15km de la résidence.  J’ai essayé de héler un taxi sans résultat.  Après quelques minutes interminables sur le coin de la rue a évaluer ce que je pouvais faire un monsieur a cravate m’interpelle puis il m’offre de venir me reconduire dans son auto pour une somme qui est probablement plus du double du prix normal mis j’ai dit oui avec soulagement.  J’ai enlevé les deux roues que nous avons mis dans le coffre arrière puis nous avons mis le cadre sur la banquette arrière.  Je suis revenu chez mon vendeur de vélo qui a tout fait pour réparer.  Personne ne pouvait savoir pourquoi les valves des deux chambres à air étaient coupées au même endroit.  Les deux pneus sont maintenant opérationnels et je croise les doigts que je n’aurai pas de pépins demain.  Car demain c’est le départ pour le pacifique.

dimanche 4 mars 2012

Esteros - Tampico - Ozuluama - Tuxpan – Villa Avila Camacho - Huauchinanco

Esteros - Tampico 29 fevrier
Je suis parti de mon petit hôtel sur le bord de la route.  Pa cher mais un peu bruyant et pas de prises de courant.  Ici les hôtels/motels ont une ou deux prises de courant et encore elles ne fonctionnent pas souvent au complet.  Je dois me battre pour brancher mon chargeur de batteries pour le spot, l’ordinateur,  et la camera vidéo.  Une chance ma camera GoPro, mon cellulaire et mon IPod se branche dans l’ordi.  Ça fait beaucoup de fils.  Je me suis tape une heure de vélo le ventre vide pour finalement m’arrêter dans un coquet petit restaurant sur le bord du chemin, au milieu de nulle part, et j’y ai pris un excellent petit déjeuner (je sais dire œusf en espagnol maintenant).  Je suis reparti et paf crevaison, réparation et reparti de plus belle.  Journée chaude et je dois porter mon manteau imperméable car j’ai commencé à développer des petites cloches d’eau sur le bras.  J’avais pourtant mis de la crème 50%, moi qui n’en mets jamais.  Faut dire que les bras tiennent le guidon du vélo près de 8h par jour, sans bouger, et au gros soleil, ça tape.  J’avais envoyé un paquet de demandes sur couchsurfing hier et ils m’ont tous répondu  dans l’affirmative.  Comme je fais d’habitude, j’ai choisi le premier qui a répondu, nous avons communique par message texte  au cours de la journée mais c’est devenu un peu compliqué avec la personne que j’avais choisie. J’ai finalement opté pour le CS le plus près du magasin de vélo.  C’était une petite journée aujourd’hui, mais faire du vélo dans une ville comme Tampico c’est un peu comme traverser le pont Champlain à l’heure de pointe après avoir passé sur le Métropolitain et le boul. Décarie.  Tu passes les fesses serrées en espérant que tu n’auras pas de crevaisons car ce serait impossible d’arrêter pour effectuer une réparation.  Mais ça marche, les mexicains sont patients et très respectueux à leur façon.  Cependant, j’ai appris que si tu leur laisse un millième de millimètre ils vont prendre toute la place mais si tu prends ta place il le respecte.  Je ne me suis jamais fait bousculer, klaxonner ou crier après.  A Tampico, j’ai fait deux magasins de vélo que j’avais trouvé sur internet.   Ce qui aurait du être les deux plus important de la ville.  C’était un peu décourageant, pas de pneu s 700X35 ni de chambre à air, ni de cassette Shimano Tiagra,  On oublie tout ça, ici ‘est le paradis des petites roues 24, des enjoliveurs. Des gogosses autant que tu en veux.  Les vélos c’est pour les enfants.  Mon CS est venu me chercher et nous avons fait 2 ou 3 autres magasins sans succès.
A mon arrivee chez lui, mon CS ma offert une biere
que j'ai prise a l'exterieur dans le jardin au grand
 plaisir de mes hotes
Fin de l’après-midi, on est allé chez lui.  Une belle petite maison de banlieue pas très loin de la grand rue principale qui est la continuité de la route 80 et que j’ai arpenté de long en large toute la journée.  L’intérieur est très joli avec des boiseries et la maison est décorée avec soin.  A l’intérieur deux dames qui sont en fait les tantes de mon CS m’accueillent les bras ouverts.  L’une d’elle parle bien l’anglais après avoir vécu quelques années aux États-Unis.  Mon CS prend le téléphone et appellera tous les magasins de vélos de la ville sans résultat.  Personne ne tient ce genre d’équipement à Tampico.  Pour souper nous avons du poulet dans une sauce typique de Tampico.  C’était délicieux.  Le repas terminé nous partons dans la voiture du frère de mon CS à la recherche d’autres magasins de vélos. J’ai pris ma roue arrière démontée avec moi sur la banquette.  Peine perdue.  La nuit est tombée, il est presque 20h et tous les petits magasins sont fermes.  Nous nous rendons chez Wal-Mart, acheter quelques bières, du saucisson, quelques spécialités locales comme des fromages de chèvres, et des espèces de grillade de lard.  Les deux frères refusent catégoriquement que je paye quoi que ce soit.  Un peu gênant.  Puis nous allons à la résidence du frère pour regarder la partie de foot entre le Mexique et la Colombie.  Les mexicains ont perdu 2-0 même s’ils ont mené le jeu et contrôle la balle du début à la fin de la partie.   L’épouse du frère est arrivée pendant la pause  entre les deux demis.  Elle parle très bien l’anglais.  Elle semble super intéressée par mon voyage en Asie et nous regardons mes photos du voyage qui sont sur facebook.  Le frère vient nous reconduire à la maison et avant de nous quitter nous nous donnons rendez-vous pour le petit déjeuner demain matin à 8h.   Retour à la maison, douche et dodo.  Mon CS insiste pour que je prenne sa chambre et lui dormira dans une autre chambre un peu plus petite adjacente dans le corridor.  J’ai beau insister rien n’y fait je coucherai dans sa chambre.
Mon CS chemise turquoise et son frere en train de
 savourer la Tortas de Barda, avec un Horchata
comme breuvage,  Un met originaire de Tampico
Je me réveille à 6h et comme j’entends du bruit au rez-de-chaussée, je descends.  L’une des deux tantes popote dans la cuisine.  J’ai donc la chance d’avoir un cours d’espagnol gratuit pendant une heure.  Mon Cs descend vers les 7h30, prend contact avec son frère et nous revoilà parti vers 8h pour le  petit déjeuner.  Nous allons dans une petite roulotte sur le bord du chemin pour manger une Tortas de la Barda.  C’est un gros sandwich originaire de Tampico que nous avons mangé avec un Horchata (eau de riz assaisonné de muscades et servi sur glaçons)  vraiment super délicieux.   Après le déjeuner, je suis parti.  J’étais un peu en retard sur mon horaire mais cela en valait vraiment le coup.

Tampico – Ozuluama 1 mars
Je voulais me rendre à Naranjo mais le démon du vent, du soleil et de la fatigue ont encore eu raison de ma volonté.  Je me suis arrêté inexorablement attiré par la sérénité que représente un motel, véritable oasis de fraicheur et de repos après une journée de vélo.  En fait j’ai pris le motel parce qu’il n’y a rien entre les deux villes que j’étais trop loin de Naranjo et que le motel offrait Wifi.  Le seul problème c’est qu’il fonctionnait seulement dans le bureau, car le signal était trop faible pour se rendre dans la chambre.  Mais ma première priorité est de régler mon problème de fuite d’air dans mon pneu arrière.  Finalement, je n’ai pas réussi à mettre le blog à jour et je me suis couche passablement tard quand même.

Ozuluama – Tuxpan 2 mars
Du motel d’Ozuluama, j’ai quand même réussi à envoyer un paquet de demande d’hospitalité sur CS.  Au petit matin j’avais une réponse d’une fille qui étudié à Cambridge en Angleterre qui m’offrait son appartement dans le centre-ville de Tuxpam.   La journée a été assez facile.  Je me suis rendu directement dans le centre-ville.  Je me suis arrêté dans un Best Western pour demander si je pouvais utiliser leur réseau internet.  Ils m’ont offert d’utiliser leur ordinateur qui était dans le hall d’entrée.  J’ai vérifié me courriels CS et je n’avais toujours pas de réponse sauf la fille de Cambridge qui déjà avait pris des arrangements avec son portier pour qu’on m’ouvre la porte.  Je me sentais un peu mal à l’aise d’utiliser un appartement ou la proprio n’était pas présente et que je savais n’avait pas de connexion internet.  Mais a ce stage je n’avais plus le choix alors j’ai appelé le portier pour lui dire que le «canadiense » serait a l’appartement dans « uno horo ».  On s’est compris et je me suis rendu à l’appartement qui n’avait pas été utilise depuis quelques mois.   Disons que la localisation dans le centre-ville était parfaite, que l’état des lieux laissaient à désirer et qu’il y avait une petite odeur d’abandon, mais l’offre était tellement généreuse et j’étais chanceux d’avoir trouvé une personne qui acceptait de recevoir un pur étranger chez elle alors qu’elle était absente.  Ca été très difficile d’entrer le vélo par les escaliers, puis par les clôtures grillagées et par les petites portes.  Une fois entré, j’ai de nouveau démonté la roue arrière pour refaire les patchs.  Je crois que cela va tenir.  Puis je suis allé dans le centre-ville de Tuxpam et j’ai mangé une tortas avec un cola.  Je voulais aller me faire faire les cheveux mais le barbier était absent les deux fois ou je me suis présenté.  Je suis retourne à l’appartement et je me suis couché.
Réveillé aux petites heures du matin, j’étais prêt à partir, mais la propriété était verrouille à double tour.  La ortie pour les autos était chaine mais je me suis vite rendu compte qu’il n’y avait pas de cadenas.  J’ai enlevé les chaines, ouvert la porte et sortie mon vélo.  Puis, j’ai glissé les clés de l’appartement par la grille de la conciergerie.  J’ai refermé la porte  et  j’ai remis les chaines comme elles étaient.  Normalement j’aurais laisse un mot d’explication mais la en espagnol c’était impossible.  Finalement, je suis parti de Tuxpam.
Tuxpan – Villa Avila Camacho 3 mars
Aujourd’hui je veux aller le plus loin possible.  Mon but est de me rend rapidement à Mexico.  La route est belle mais on y rencontre des surprises.  Dans les derniers jours j'ai vu quelques serpents ecrases sur la route ou dans les fosses.  Mais je n'avais jamais eu le loisir de les prendre en photo alors ce matin j'ai eu cette chance.
Pas tres stimulant pour faire du camping sauvage.

Malgré toute ma bonne volonté à 16h une fois dans le village de Villa Avila Camacho que je crois être Huhauhinango,  je décide de me trouver un hôtel pour passer la nuit.  Je prendrai presque 30 min de zigzaggage  dans un petit village pour trouver un hôtel.  Pas aussi évident qu’on pourrait le croire.  Le premier me dit qu’il n’a pas l’internet et me fait signe d’aller dans un autre hôtel.  Dans le deuxième hôtel, la porte est verrouillée et il n’y a personne dans le bureau. 

L'hotel est quand meme beaucoup plus jolie en photo
que dans sa version originale.
Une voisine, me regarde et après beaucoup de palabre elle me déconseille les deux hôtels et me recommande un autre hôtel dans le fond d’une petite rue.  Je m’y rends.  L’hôtel semble bien de l’extérieur et la dame qui me reçoit fort gentille.  Pas d’internet.  Je crois que je dois faire mon deuil de l’internet dans ce petit village.  Elle me demande 150$  soit environ 12$ US pour la nuit. 



C'est petit mais vraiment propre et bien pense

Les chambres de l’hôtel sont distribuées le long d’un long corridor et les murs sont fait de verre teinte bleu ciel.  Cela donne une impression d’une résidence japonaise.  Dans le corridor il y a des chevreuils empailles depuis très longtemps.  La place est propre et le plancher en tuile blanche et reluisant. Comme je fais toujours, j’amène mon vélo avec moi dans la chambre.  Cette chambre est composée d’un lit double, et d’une chambre de bain dans un coin séparé du coin dodo par un mur de tuile blanche. Comme dans beaucoup d’hôtel il n’y a pas de siège au cabinet d’aisance, et pas de bouchon dans l’évier et pas de rideau de douche a la douche.  Assez rustique, mais propre et efficace.  En fait c’est mieux que pour des hôtels ou j’ai payé le double.  Et à 12$ US on ne peut quand même pas rouspéter.  J’ai complétement enlevé ma patch sur ma chambre à air, et j’en ai posé une toute neuve.  Par contre j’ai remonté mon pneu avec ma vieille chambre qui est toute patché d’un bout à l’autre.  On attend demain pour voir si tout cela tient.  Je suis allé me promener dans la petite ville, je suis arrêté chez le barbier et je me suis fait faire la totale.  Coupe de cheveux et de la barbe au no1 du clipper.  Assez court merci.  J’ai eu droit à tous les égards comme dans le bon vieux temps, rasoir, ciseaux, et tous les instruments qu’il possédait ont été mis à contribution.  J’ai aussi eu droit au blaireau avec  la savonnette, puis il au rasage de la nuque et du tour des oreilles.  Finalement, la petite brosse avec du talc et un massage rapide du cou avec de l’eau de Cologne.  Pendant quelques instants, j’ai eu l’impression d’être revenu dans le salon du barbier du collège militaire de Saint-Jean dans les années 70. J’avoue qu’il a fait un beau travail.  J’aurais aimé prendre une photo mais ni le barbier, ni le client n’ont saisie, même après plusieurs démonstrations, le fonctionnement de la caméra.  Ce qui les impressionnait le plus c’était de pouvoir se voir dans le petit écran.  Alors pas de photo excepté celle que j’ai pris avant de partir  du barbier.  Dès que j’ai pointe l’appareil sur lui, il se tenait droit comme un pic et fier comme un paon.  J’avais l’impression d’être avec mon grand-père de l’Abitibi qui né au siècle dernier n’a jamais compris le fonctionnement d’une calculatrice et qui se tenait comme mon barbier chaque fois qu’on voulait prendre une photo de lui.  C’était magique.
Je me suis couche à 19h dans une chambre ou il n’y avait aucun bruit excepte le ventilateur du plafond.  J’aurais pu croire que j’étais dans un film de série 3b.  Je suis parti à 7h du matin après une bonne douche et avec la joie au cœur car le pneu a gardé sa pression toute la nuit.  Ça devrait tenir.  En sortant du village, la rue bourdonne d’activité.  Il y a des tentes partout et je me rends compte que c’et la journée du marché et que les marchands sont en train de  s’installer sur la route.  Ca bourdonne d’activités.  Je zigzague entre les abris de fortune, les enfants, le câbles qui retiennent les chapiteaux et les caisses qu’on déballe a qui mieux mieux.  Au bout de la rue, je descends du vélo dans une petite échoppe qui craque de monde en train de déjeuner.  C’est ici que je vais manger.  Je m’installe près d’un couple avec un petit enfant.  Je demande à manger en pointant du doigt ce qu’ils mangent.  Le jeune homme me regarde et commande pour moi.  Ce sont des tacos, qui sont cuit vapeur dans une enveloppe de maïs et un lait remplie de noix.  Absolument délicieux.
Villa Avila Camcho - Huauchinanco 4 mars
En sortant du village, la route commence à monter.  Je m’attendais à cela ayant monté une bonne partie de la journée d’hier.  Mais cette fois c’est du sérieux, je monterai ainsi sur plus de 20 km sans arrêt, sans répit car il n’y a aucun accotement, mis à part quelques entrée de maison et quelques arrêt d’autobus il n’y aucune place pour arrêter et énormément de circulation.  Au mieux, j’arrive à tenir un 8m\h.

Je suis maintenant dans les montagnes et c'est du serieux
Je suis parti sans eau,  Une chance qu’il y avait un petit village  de quelques habitations à flanc de montagne ou j’ai pu m’acheter une bouteille d’eau.  J’arriverai ainsi à Xicotepec ou je m’arrêterai pour la première fois depuis mon départ pour prendre du repos et manger une croute.  Départ vers 13h.  Et ça continue à monter mais pas de façon soutenue.  On monte beaucoup pis on redescend un ti-peu puis on remonte encore.  Je commence à sentir la fatigue,  moins de jus et je commence à être lent.  Il est tout près de 14h et je m’arrête.  On me dit que je suis à Huauchinanco alors que je suis vraiment à la tête du lac à 5 km de la ville.  Mais ça je m’en suis rendu compte une fois installée dans ma chambre et branché sur internet.  J’aurais pu continuer et me trouver quelque chose plus loin mais la décision est prise et je profite un peu de cet hôtel de luxe que j’ai eu pour 400$ soit 35$ US.  Je partirai plus de bonheur demain.